PORTRAITS DE SCIENTIFIQUES AFRICAINS EN SCIENCES DES PLANETES ET DE L’ESPACE
Le développement de la recherche scientifique dans le domaine des sciences des Planètes et de l’Espace en Afrique repose en grande partie sur quelques individus qui consacrent leur vie à cet objectif, avec passion. L’Initiative Africaine pour les Sciences des Planètes et de l’Espace, qui a suscité un intérêt international, souhaite donner à ces hommes et ses femmes l’occasion de les rendre plus visibles en partageant leurs expériences sur internet.
Nous donnons la parole aujourd’hui à Mayssa El yazidi, une jeune femme Tunisienne, passionnée par l’Astronomie, et la planète Mars. Mayssa a accepté de répondre à quelques questions, dont les réponses sont retranscrites ici. Nous espérons que cet échange sera source d’encouragement pour tous les jeunes qui se passionnent pour les recherches dans ce domaine.

Peux-tu nous dire en quelques mots qui tu es, ce que tu fais en ce moment, et quel est ton parcours ?
Je suis étudiante à la Faculté des Sciences de Tunis (FST), de l’Université El Manar, J’ai 25 ans et j’habite à Tunis. J’ai deux diplômes universitaires : une Licence et un Mastère en géologie de la même Université et je souhaite poursuivre en doctorat.
J’ai une formation de base en géologie et je suis passionnée par l’étude géologique des planètes depuis 2011. Mon projet de fin d’études pour la licence avait pour thème ” la géologie comparée des corps célestes du système solaire” . Par la suite, le projet de mon mastère avait pour titre “Introduction à l’étude géologique de Mars”.
A quand remonte ton intérêt pour l’astronomie, et comment as-tu débuté ? Y-a-t-il des rencontres qui ont été déterminantes dans ton parcours jusqu’ici ?
En première année de licence dans la filière géologie en Tunisie, nous avions un petit cours introductif “La Terre dans l’Univers”. J’y ai appris des premières notions simples sur l’Univers, le système solaire, le soleil, les planètes et leurs caractéristiques. Ce cours est partagé en six séances, qui comprennent des travaux pratiques et une sortie à la Cité des Sciences de Tunis. Dès la première séance de cours, j’ai été animée par le désir de mieux comprendre l’origine de l’univers et sa composition, les planètes qui nous sont relativement proches. J’ai également été très tôt intéressée par la question de l’existence de la vie en dehors de la planète Terre. Tout ce questionnement à est l’origine de mon désir de poursuivre mes études dans le domaine de l’astronomie. Lors de ma première année à l’Université, en 2011, j’ai intégré le club d’astronomie de la Faculté des Sciences de Tunis.
Certains de mes professeurs m’ont généreusement soutenu durant mon parcours: le Professeur Slim Shimi Najet (Laboratoire Paléoenvironnements, géo matériaux et risques géologiques, FST), directrice de mes projets de licence et de master et le Professeur Sonia Hadad (Laboratoire : Physique de la matière condensée, Physique de l’état solide et Science des matériaux, FST), m’a beaucoup aidée durant mon projet de mastère; le Professeur Nejia Laridhi Ouazaa ( Laboratoire : pétrologie cristalline et sédimentaire) et le Professeur Nejmeddine Jaïdane (Laboratoire : Spectroscopie atomique et moléculaire et applications, FST) m’ont beaucoup encouragé et suivie dans mes aventures astronomiques. Je souhaite également mentionner le Professeur Piero Benvenuti (Laboratoire : Astrophysique plasmas et magnétohydrodynamique et aussi le secrétaire général de l’Union astronomique internationale), Monsieur Alain Souchier (l’un des fondateurs de l’association Française “Planète Mars”), Monsieur Stephen W. Ramsden (le directeur de l’association Charlie Bates Solar Astronomy Projet) et enfin le Professeur Zouhair Benkhaldoun (Laboratoire : Physique des Hautes Énergie et Astrophysique à l’Université Cadi Ayad au Maroc). Toutes ces personnes ont contribué à m’aider de près ou de loin, pour consolider mon parcours et commencer à réaliser mes rêves.
Comment tes amis, ta famille te soutiennent-ils dans tes activités dans ce domaine ?
Au début, cela n’était pas assez facile de convaincre ma famille et mon entourage de l’intérêt de ces activités, surtout en Tunisie. Mais cela finalement m’a conforté dans mon rêve et mon ambition de partager cette science et de changer le regard sur celle-ci. Aujourd’hui ma famille, mes amis et mes professeurs sont devenus mon premier soutien moral et financier. Ils ne cessent pas de m’encourager dans les différentes actions que j’entreprends.
En quelques mots, quelles activités en astronomie as-tu initié dans ton pays ? Que fais-tu pour partager ta passion ?
Mes activités en astronomie, sont reparties généralement entre des conférences, des ateliers pédagogiques, des stages de formation, des sorties découvertes à la Cité des Sciences, des participations à des événements internationaux, comme la journée internationale des astéroïdes au Maroc, le 2ème colloque national d’astronomie en Algérie, le 15ème festival National d’astronomie en Algérie…etc.
Pour partager cette passion, j’organise des journées portes ouvertes pour sensibiliser les personnes sur l’importance de l’astronomie dans le développement de la recherche. J’organise des événements pour le public (surtout les étudiants) en collaboration avec des clubs d’astronomie, espérant un jour contribuer à mettre en place une filière Universitaire dans ce domaine en Tunisie.

La Tunisie dispose-t-elle de moyens d’observations ? Si oui, lesquels. Peut-on faire de la recherche à partir de ces moyens d’observations ?
En Tunisie, nous n’avons pas encore d’Observatoire professionnel, ou d’instruments dédiés. Nous disposons actuellement de 4 Coronado h-alpha, un télescope Meade LX200 (MegaMeade , C14) , 5 télescopes Schmidt-Cassegrain de 235 mm de diamètre (Celestron C9), une dizaine de télescopes Schmidt-Cassegrain de 203 mm de diamètre (Celestron C8) et plusieurs petites lunettes astronomiques, en bon fonctionnement, répartis entre la Cité des Sciences de Tunis et de Tataouine, le Palais des Sciences de Monastir et les associations et les clubs d’astronomie. Ces instruments sont généralement utilisés dans le cadre des activités culturelles et associatives et pour la sensibilisation du public et non pour la recherche scientifique, qui nécessitent des instruments plus importants. Avec la mise en place d’une filière universitaire de recherche, je formule le vœu que nous pourrons acquérir un jour en Tunisie des moyens d’observation pour la recherche.

Tu as eu l’occasion de visiter l’Observatoire de l’Oukaimeden au Maroc, qu’as-tu appris de cette expérience ?
C’est à ce jour la plus belle expérience de ma vie ! Je n’avais jamais eu l’occasion de visiter un observatoire, et j’étais très curieuse de comprendre comment cela fonctionne. Ma visite à l’Observatoire de l’Oukaimeden et aussi à l’Observatoire du Centre Culturel Atlas golf Marrakech, m’ont énormément appris sur les équipements (les caractéristiques de chaque télescope, les caméras CCD utilisées, leurs modes de fonctionnement et d’exploitation…), l’objectif spécifique de chaque observatoire (Détection des exoplanètes, recherche et suivi de comètes, d’astéroïdes, l’étude de l’ionosphère, des étoiles variables, suivi des chutes de météorites sur la Lune, etc…). Cet observatoire montre qu’il est possible de faire des découvertes majeures avec des moyens d’observations qu’un pays comme le Maroc a pu s’offrir, avec par exmple la caractérisation du système planétaire comme TRAPPIST 1. Cette visite a été aussi une chance de pouvoir échanger avec des spécialistes du domaine comme Khalid Barkaoui, Hamza Ajeddig, Daassou Ahmed, et Taha Shisseh, personnes avec lesquelles j’ai eu la chance de partager de très nombreuses discussions scientifiques et astronomiques et une soirée d’observation du ciel. Je saisis ici l’occasion qui m’est faite de remercier chaleureusement le Professeur Zouhair Benkhaldoun pour son soutien solide et son encouragement.
J’ai aussi visité le laboratoire de recherche en astrophysique à la Faculté des Sciences Semlalia de Marrakech, qui est classé parmi les meilleures structures de recherche du Maroc. J’ai été particulièrement impressionnée par les recherches qui y sont menées, les techniques avancées employées et les méthodes scientifiques innovantes dans le domaine de l’astronomie et de l’astrophysique qui y sont développées.

Quels obstacles et quels soutiens rencontres-tu pour parler d’astronomie dans ton pays et construire des activités dans ce domaine ?
J’ai conscience que le chemin sera encore long pour atteindre mes rêves et mes objectifs, et que les obstacles pour le développement de l’astronomie, l’astrophysique et de la planétologie en Tunisie sont nombreux. En Tunisie nous n’avons pas encore la masse critique de chercheurs suffisante pour nous permettre de nous orienter dans toutes les voies de la recherche. Aussi, il est très difficile d’ouvrir de nouvelles voies et de sortir des voies déjà tracées. A cela se rajoute le fait que le milieu scientifique dans mon pays soit encore trop masculin et j’ai le sentiment qu’il à parfois encore du mal à considérer et à reconnaître que des innovations ou des suggestions pour faire progresser la science puissent venir aussi d’une femme.
Ces difficultés et ces réticences, il me faut y faire face, en faisant valoir l’intérêt de la diversité et du « penser autrement » pour faire avancer la science et ouvrir à de nouvelles connaissances, voire de nouvelles découvertes. Comme Booker T.W a dit «J’ai appris que le succès ne doit pas être mesuré par la position atteinte dans la vie, mais par les obstacles qu’on a dû surmonter, tout en essayant de réussir»
Actuellement dans notre groupe d’astronomie nous n’avons encore aucun télescope ou instrument dédié pour l’observation du ciel. Dans toute la Tunisie, il n’y a que deux commerces qui vendent des télescopes et les prix sont bien plus élevés qu’en Europe pour un matériel équivalent. Aller acheter un télescope à l’étranger et le transporter vers la Tunisie, coûte très cher (frais de transport, frais de douanes) et cela ne peut se réaliser que dans le cadre d’une association, Club , Société ou institution publique.
Nous avons bien sur des problèmes de financement. Il me semble que la majorité des soutiens financiers publics est dirigée vers les activités artistiques (théâtre, danse, musique, peinture…etc.) et trop peu vers les activités scientifiques. Nous arrivons cependant à obtenir parfois le soutien pour des événements astronomiques de la part du ministère d’Enseignement Supérieur. Tous les soutiens que j’ai reçus de mes professeurs à la Faculté des Sciences de Tunis, de ma famille, de mes amis en Tunisie et aussi en dehors, et spécialement de mon amie Stephen W. Ramsden, jouent à cet égard un rôle très important et constituent chacun un véritable atout pour pour toutes les démarches que j’entreprends pour promouvoir l’astronomie dans mon pays.
Certains pensent qu’il est difficile d’investir dans les sciences fondamentales dans des pays qui font face à d’autres priorités dans le domaine de la santé, de la nutrition, ou de la sécurité par exemple. Que peux-tu répondre à cela ? A ton avis, que peut apporter l’astronomie à un « pays en développement » ?
C’est vrai qu’il y a un budget qui doit être toujours orienté vers les priorités, telles que la santé, la sécurité, la nutrition et aussi l’éducation mais aussi la recherche scientifique, car la recherche scientifique est un investissement essentiel pour le futur de notre pays. En 2016, la recherche scientifique a représenté 0,66% du PIB. la Tunisie est désormais classée comme le premier pays en Afrique en production scientifique rapporté au PIB et au nombre d’habitants et elle est classée 60ème pour le nombre total de publications (selon Web of Science). Alors, dès le moment où l’innovation se définit comme « le moteur » de tout développement économique « la recherche universitaire se doit d’être l’un de ses carburants » (Cref, 1996). La recherche fondamentale est elle-même la mère de toute recherche appliquée ayant un impact sur la société.
L’astronomie est un domaine qui favorise la créativité, l’échange et la rencontre de différentes disciplines, fondemantales (Mathématiques, Physique, Mécanique, Géologie, Biologie, Chimie) mais également des domaines de l’ingénierie (instrumentation, électronique, robotique, traitement du signal). Ainsi, cette science est très souvent liée à des avancées technologiques ayant des impact sur la société et sur d’autres domaines de recherche.
Tu souhaites pouvoir faire une thèse à l’étranger, peux-tu nous dire quelles démarches as-tu faites pour cela, quels obstacles as-tu rencontrés ?
En Tunisie, nous n’avons aucun spécialiste de la géologie des planètes. Ceci explique le fait que pour continuer une thèse dans ce domaine, elle doit être menée soit à l’étranger, soit en cotutelle. J’ai préparé en fait 158 candidatures pour des bourses de thèse de master ou de doctorat dans plusieurs pays comme la France, l’Austriche, l’Italie, les Etats-Unis, l’Australia, et le Canada.
Je cherche sur Internet les Facultés qui sont spécialisées dans ce domaine. Je contacte les enseignants par e-mail et les informe de la situation de la planétologie et d’astronomie en Tunisie. La majorité des réponses pour mes demandes ont été négatives et parfois malheureusement, je n’ai pas eu de réponse. En janvier 2017 j’avais trouvé un sujet de thèse avec un Professeur à l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble, sur la géologie martienne. En effet, lors de nos premiers échanges nous pensions pouvoir résoudre la question du financement pour couvrir les travaux liés à ce sujet, mais mon université ne donne pas des bourses exceptionnelles, ou un financement en dehors du budget attribué à chaque unité de recherche. L’absence de financement a conduit au blocage de ce projet. J’ai également candidaté pour une bourse de mastère en astrophysique à Grenoble, mais ma demande a été refusée. J’ai tenté également d’intégrer l’équipe de Sylvestre Maurice à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP), à Toulouse, mais sans succès.
L’absence de parcours reconnu en astronomie en Tunisie est l’une des raisons. Il m’est également répondu que je n’ai pas de connaissances suffisamment solides en astrophysique, planétologie ou bien en astronomie. Je cherche donc toujours à entrer en contact avec des chercheurs prêts à m’accompagner dans des études dans ce domaine. Je voudrais arriver à trouver un laboratoire spécialisé prêt à m’accueillir pour réaliser mes travaux de thèse et me permettre d’obtenir une bourse d’études. J’ai également le soutien de ma directrice Slim Shimi Najet qui m’aide dans mes actions de prospection. Je n’ai JAMAIS perdu mon espoir d’atteindre mes objectifs. Si ce n’est pas aujourd’hui, ce sera pour demain. Et si ce n’est pas demain, ce sera après-demain, ou dans 2, 3 10 ans ! Mais le plus tôt sera le mieux. Puisqu’il y a ceux qui me soutiennent et qui me poussent à avancer, et comme il y a beaucoup d’espoirs d’autres jeunes qui souhaiteraient également suivre cette voie, je garde un très grand espoir pour ouvrir des horizons et de nouvelles possibilités pour les futures générations : je ne désespère donc pas !
Que penses-tu pouvoir apporter à ton pays avec une expérience en astronomie ?
Si un jour j’obtiens ma thèse dans le domaine que j’aime, je compte, si je trouve une bonne opportunité de travail, rester 2 à 3 ans, dans le pays qui m’aura accueillie pour la thèse, pour profiter d’une expérience professionnelle de qualité. Je souhaite retourner dans mon pays pour y apporter mon expérience et participer au développement de la recherche dans ce domaine.
Je veux contribuer à l’intégration de l’astronomie, l’astrophysique et la planétologie, dans les parcours universitaires, Je souhaite pouvoir contribuer à mettre en place des licences ou bien un mastère qui seront sous la direction des spécialistes, et développer des collaborations avec les centres de recherche internationaux pour faciliter la possibilité de faire des stages et des formations professionnelles et pour développer la qualité de nos recherches.
Aussi j’ai l’ambition de faire émerger un projet d’observatoire Astronomique en Tunisie, pour partager la culture de l’astronomie, de l’astrophysique et de la planétologie. Je voudrais contribuer à sensibiliser les décideurs, et l’opinion publique en général, sur l’importance de l’astronomie pour notre pays.
A la suite des ces questions, je te propose de partager une histoire, une anecdote, qui illustre ton parcours ou tes efforts pour promovoir l’astronomie en Tunisie, ainsi que tes attentes par rapport à l’Initiative Africaine pour les Sciences des Planètes et de l’Espace :
En 2017, je prévoyais de faire un stage de formation en astronomie et astrophotographie, pour les étudiants amateurs d’astronomie et j’ai choisi pour cet événement l’extrême sud Tunisien, dans le désert, loin de toute la pollution lumineuse, sous les étoiles et notre galaxie “La voie lactée”.
J’ai travaillé pour avoir un sponsor pour cet événement, et financer nos transports, notre hébergement, notre nourriture et nos besoins, mais ces tentatives ont échoué. Mais je n’ai pas reculé devant l’obstacle du financement. 6 étudiants me suivirent dans cette folle aventure. Nous avons couvert les dépenses du stage par notre propre argent. Nous avons a pris le “‘ Lougae “” (une sorte de taxi de groupe pour l’aller et le retour) et nous nous sommes déplacés de Tunis vers Djerba, où l’Association Jeunes et Sciences de Djerba, nous a chaleureusement accueillis (Mr. Lassaad akrout, Mr. Sami Elouati, M. Ridha Ben Achour…). Le premier jour nous avons assisté aux nuits des étoiles, qui était organisée par l’association Jeune et Sciences de Djerba, le deuxième jours nous avons fait une séance d’astrophotographie, durant laquelle nous avons pris de très belles images du ciel. Après nous sommes partis vers Tataouine, où nous sommes restés deux jours et surtout deux nuits et profité du ciel de l’extrême sud Tunisien. C’était une expérience extrêmement extraordinaire ! Originale ! Exceptionnelle ! Pouvoir observer une magnifique voie lactée, avec une multitude de détails à l’œil NU ! WOW !
Nous avons travaillé en équipe. Nous ne nous sommes jamais sentis comme de simples amis, qui venaient justes pour la prise de photos, non ! Nous avons réalisé que nous étions une même famille, unique, réunis sous un même ciel ! La police touristique nous a beaucoup aidés, ils ont pris soin de nous, et permis que nous soyons en sécurité et protégés. Le stage a fini par beaucoup d’expressions et de sentiments partagés… Comme… « C’est la plus belle expérience de ma vie » … … « Je vais revenir encore, ça c’est sur ! » … «Mayssa, on peut faire ce stage chaque année ? ». …. « Je vais rester encore, je ne veux pas retourner chez moi »… ce qui a touché mon âme et m’a donné un grande satisfaction personnelle.

Ce n’était pas vraiment en lui-même un grand événement, mais c’était pour moi un très très grand bonheur de constater le bonheur de ces moments vécus ensemble…. Ce sont ces sourires et ce bonheur qui constituent aussi mon “carburant” pour avancer.
Je veux dire à tous les jeunes, de ne pas perdre l’espoir, de ne pas perdre leur motivation et leur énergie, accrochez-vous à vos rêves, car les rêves sont le chemin de la passion, du succès et de la réussite. Et quand vous partagez vos rêves, et que vous les atteignez ensemble, c’est une grande source de bonheur.
J’ai également eu la chance de connaître les membres fondateurs de l’initiative Africaine pour les Sciences des planètes et de l’espace. Ils m’encouragent beaucoup et contribuent au développement de la paléontologie, l’astronomie et l’astrophysique dans les pays d’Afrique comme le Maroc, l’Algérie, Sénégal, …etc. J’espère que l’initiative Africaine pour les Sciences des planètes et de l’espace, participera aussi au développement de ces domaines en Tunisie, et à la création des observatoires dans tous les pays d’Afrique, pour partager notre passion, et nos expériences.
Propos recueillis par David Baratoux et Hasnaa Chennaoui-Aoudjehane pour l’AFIPS